La Fabrique du Politique
Utopies, Émancipations, Radicalisations

Une approche interdisciplinaire du politique
Action structurante de l'Université Paris Diderot au sein de l'IHP


En bref

La Fabrique du politique est une Action structurante de l’université Paris Diderot qui compose une des axes de recherche de l’IHSP (Institut Humanités et Sciences de Paris).

Elle conjoint cinq composantes du secteur LSH de l’université et mobilise sept laboratoires de recherche dans plusieurs disciplines : anthropologie, sociologie, philosophie, histoire, géographie, Études anglophones, littérature, psychanalyse, études cinématographiques, etc.

L’objet de la Fabrique du politique est double : fédérer les approches du politique ; composer une scène de réflexion critique pour penser le rapport de l’université à la société.

Trois dimensions organisent les recherches et activités menées au sein de la Fabrique du politique :
Utopies
Émancipations
Radicalisations.

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Les révolutions comme discontinuités : subjectivités, changements politiques et émancipations
4 mai 2016




Organisation : Federico Tarragoni
Contacts : information@paris-iea.fr federico.tarragoni@gmail.com
simon.luck@paris-iea.fr

Les révolutions sont des phénomènes historiques tout à fait singuliers. Loin de pouvoir être abordées comme le simple produit d’un ensemble de causalités linéaires, elles mettent en jeu des possibilités, qui s’apparentent à autant de bifurcations, de discontinuités, de « possibles latéraux » dans le développement des sociétés. Or, hormis quelques exceptions notables, les sciences sociales ont peu relevé les défis radicaux que suppose la prise en compte de ce « régime de discontinuité ».

Le premier défi relève, à proprement parler, de l’historicité, c’est à dire des représentations du temps que les sciences sociales prennent, souvent de manière implicite, à leur compte dans l’explication des phénomènes sociaux. Il s’agit, ni plus ni moins, de se doter d’une réflexivité sur les représentation du temps qui président à l’explication, face à des phénomènes qui défient toute linéarité et, surtout, toute possibilité d’imputation du présent au passé, de l’état révolutionnaire à un ensemble objectivable d’état préalables. Le deuxième défi relève de l’articulation entre l’échelle structurale et l’échelle subjective. Trop souvent les analyses en sciences sociales et politiques ont fait des révolutions du passé et du présent des « bouleversements des structures socio-politiques », d’où sont étrangement absentes les transformations subjectives des acteurs. Or, considérer les révolutions comme des « discontinuités » suppose de repenser l’articulation entre structures et subjectivités, entre évolutions macro et micro, dans un contexte où les repères de la réalité ne vont plus de soi pour les acteurs. Le troisième enjeu, le plus délicat, tient à la prise en compte des significations politiques qui constituent le soubassement et la trame de toute révolution. Repenser l’articulation entre « structures » et « subjectivités » suppose de prendre en compte, en introduisant de nouveaux outils conceptuels, les changements de sens que les révolutions produisent dans leurs contextes socio-historiques d’apparition.





Documents

Programme (pdf, 235.5 ko).


Calendrier

  • mercredi 4 mai 2016, 09h-18h, Institut d’études avancées, 17 Quai d’Anjou, 75004 Paris.



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