Organisé par Armelle Enders (université Paris-Sorbonne/Centre d’histoire du XIXe siècle), Véronique Hébrard (université Paris-1-Panthéon-Sorbonne/Cralmi-UMR 8168 Mondes Américains), Clément Thibaud (Université de Nantes/Centre de recherche en histoire internationale et atlantique), Geneviève Verdo (université Paris-1-Panthéon-Sorbonne/Cralmi), Dominique Vidal (université Paris- Diderot/Urmis)

Ce séminaire, ouvert aux chercheurs et étudiants travaillant sur les questions politiques dans la période contemporaine, fait le pari d’une démarche comparatiste et interdisciplinaire des expériences de la démocratie et de l’espace public, entre l’ère des révolutions et les crises actuelles du système représentatif. Les organisateurs — des historiens et un sociologue, tous latino- américanistes— se proposent de décloisonner les approches et les aires culturelles. Il s’agit de procéder à une socio-histoire des formes de la démocratie, en confrontant les expériences observées sur le terrain latino-américain aux dynamiques constatées dans d’autres régions du monde. Rappelons que les Amériques, du Nord et du Sud, ont expérimenté et théorisé précocement, parfois même avant le Vieux continent, les formes politiques de la modernité. De manière concomitante, les régimes anciens ont été ébranlés dans d’autres sociétés extra européennes par des remises en cause de l’ordre politique et social traditionnel.

Dès lors, la démocratie comme régime ou projet de société, est-elle universelle ou universalisable ? Si cette question est au cœur du projet démocratique, le parti pris de ce séminaire est de rompre délibérément avec le diffusionnisme — l’existence d’un centre producteur d’une doxa démocratique— préférant lui substituer l’idée d’une pluralité d’expériences de la démocratie et en interroger les éventuelles connexions. C’est dans cette perspective que le séminaire abordera entre autres, au cours de cette première année, les questions des mobilisations dans l’espace public, des identités religieuses, du genre et des circulations révolutionnaires.

Programme (pdf, 85.2 ko).

• dimanche 21 février 2016, 17h-19h, Maison de la Recherche, 28 rue Serpente, salle 001.
  
  Delphine Lacombe « Genre et référent démocratique au Nicaragua (1979-2016) »
• lundi 21 mars 2016, 17h-19h, Maison de la Recherche, 28 rue Serpente, salle 001.
  
  Silyane Larcher (CNRS-URMIS, Université Paris Diderot) « L’afro- féminisme en France : les limites de l’universalisme ou la quête d’émancipation ? »
• mardi 15 novembre 2016, 17h-19h, Maison de la Recherche, 28 rue Serpente, salle 001.
  
  Séance inaugurale par Armelle Enders, Véronique Hébrard, Clément Thibaud, Geneviève Verdo et Dominique Vidal.
• mardi 13 décembre 2016, 17h-19h, Maison de la Recherche, 28 rue Serpente, salle 001.
  
  Maud Chirio (Université Marne-La-Vallée), « La répression politique au Brésil au temps de la modernisation des pratiques de renseignement : une dictature à l’école des démocraties (années 1960-1970) »
• mardi 17 janvier 2017, 17h-19h, Maison de la Recherche, 28 rue Serpente, salle 001.
  
  Hélène Combes (Sciences Po-CERI) et Camille Goirand (Institut des Hautes Études de l’Amérique latine), présentation de « Les lieux de la colère : occuper l’espace pour contester, de Madrid à Sanaa »
• mardi 2 mai 2017, 17h-19h, Maison de la Recherche, 28 rue Serpente, salle 001.
  
  Denis Pelletier (EPHE) « La démocratie à l’épreuve des demandes d’identité religieuse (France années 1970-2010) »
• mardi 30 mai 2017, 17h-19h, Maison de la Recherche, 28 rue Serpente, salle 001.
  
  Quentin Deluermoz (Université Paris 13-IUF / Laboratoire Pleiade, CRH-EHESS) et Laurent Jeanpierre, (Université Paris 8-Saint-Denis, CRESPPPA-LabTop), « Étudier les révolutions et leurs suites : nouvelles perspectives et questionnements »
• mardi 20 juin 2017, 17h-19h, Maison de la Recherche, 28 rue Serpente, salle 001.
  
  Daniel Pécaut (EHESS) , « Le processus de paix en Colombie »